Crise de l'élevage:la faute à qui?


Après s'être désintéressé des filières productives, le gouvernement est contraint d'agir dans l'urgence


Copie d'écran vidéo BFM
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Rien de va plus en matière d'élevage, que ce soit lait, viande bovine, ou porc. Les éleveurs le font particulièrement savoir en Normandie et en Bretagne par diverses actions spectaculaires -dont le blocage de l'accès au Mont Saint-Michel- lesquelles ont du moins pour effet de sortir les Pouvoirs publics de leur torpeur sur le sujet. Au point que le ministre de l'Agriculture et même le Président de la République montent au créneau pour tenter de désamorcer la colère qui gronde et qui pourrait bien s'étendre à tout le territoire. Les éleveurs s'emportent contre la non tenue des engagements de revalorisation des prix de la viande par les acteurs de la filière-alors que l'accord du 17 juin le prévoyait- et les pouvoirs publics ciblent la grande distribution. "Faîtes appel à la viande française (il existe un logo spécifique, mais il est plutôt discret) recommande aux consommateurs Stéphane Le Foll. Cela ne peut pas faire de mal à la filière des viandes, mais il est peu probable que cela soit suffisant.
Le mal est en effet plus profond. On récolte en effet les conséquences du laisser à vau-l'eau des filières productives. la rue de Varenne se préoccupant plus d'agroécologie, ou d'écologie tout court, que de celles-ci. Pendant ce temps nos voisins et amis européens -ou non- agissaient et tentaient les sirènes de la grande distribution pas chère. Michel-Edouard Leclerc voit surtout "une opération de com" dans la mise en cause de la grande distribution. Mais il remarque -après avoir souligné que son enseigne respecte les accords et estimé "que chacun doit prendre ses responsabilités:"les agriculteurs, en tant que chefs d’entreprise, doivent dire clairement leurs priorités stratégiques : grande exploitation hyper-productive ou PME familiale ? Porc industriel ou porc bio ? Tout cela ne conduit pas au même prix."
En France les fermes de 1000 vaches ou de milliers de porcs n'ont pas bonne presse, ce qui est compréhensible. Il n'empêche que les marchandises des diverses provenances circulent sur le même marché et que les prix sont tirés vers le bas part la catégorie industrielle. Le phénomène est d'autant plus sensible qu'aucun mécanisme national ou européen ne l'empêche. De plus, une multitude d'opérateurs -aux prises avec des hausses de charges- n'a en face d'elle que quatre groupements d'achat. L'éleveur se retrouve quant à lui à subir toute la pression sur le prix. Ainsi le fait de montrer seulement du doigt la grande distribution et les abattoirs relève un peu de la facilité....
G.G.
  • François Hollande vient d'annoncer la présentation, au Conseil des ministres de mercredi, d'un plan d'urgence en faveur des éleveurs.
Lundi 20 Juillet 2015

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