Des millions d'euros font-ils une politique de l'élevage?



Manfestation à Bergerac le 22 juillet (Ph RD)
Manfestation à Bergerac le 22 juillet (Ph RD)
Le plan d'urgence bâti à la hâte par le gouvernement rassemble une série de mesures -essentiellement des reports de charges- que tout gouvernement est amené à prendre lorsque les campagnes grondent pour cause de marchés en crise ou de calamités. Copiant le secours que l'UE apporte à la Grèce, on semble mobiliser 600 millions d'euros (plus selon les ministres) espérant que la manne ramènera la paix aux champs. Mais pour combien de temps? Au moins une partie des éleveurs qui ne peuvent passer leur temps à bloquer les sites touristiques et les villes reconnait des éléments positifs dans un dispositif qui doit apporter un peu d'oxygène à leurs exploitations, et en profite pour trouver une porte de sortie au conflit.
Mais 600 millions-ou plus d'un milliard- c'est beaucoup et c'est peu ramené au stade de chaque élevage. Quels éléments palpables parviendront-ils jusqu'aux éleveurs? Car comme le disait jadis un humoriste, "en plus, ça s'évapore!". En tout cela ne fait pas une politique dynamique et offensive de l'agriculture et de l'élevage français. L'élément vital pour les exploitations d'élevage c'est le prix payé. Or, sur ce point, le programme en est à peu près réduit au voeu pieux. Il n'est donc pas acquis que la mobilisation des éleveurs s'arrête, d'autant que le secteur laitier semble guère pris en compte.
A l'Assemblée Nationale Christian Jacob (vidéo) qui fut président du CNJA, n'a pas manqué de profiter de la faille voyant dans le plan "une mascarade, une opération de com" et critiquant Stéphane Le Foll. Ce qui a provoqué l'ire de Manuel Valls. On est, certes, là en présence de jeux politiciens, mais il n'en reste pas moins que c'est la politique agricole -ou l'absence de politique- du locataire de la rue de Varenne et du gouvernement concernant l'agriculture productive qui est en cause. Le ministère de l'Agriculture a en effet passé beaucoup plus de temps à travailler sur un programme agroécologique, qu'à tenter de dynamiser les filières en place, ou à oeuvrer pour un cadre réglementaire national et européen plus favorable à ces branches. Ce qui n'exclut pas toutefois que les professions de l'élevage s'organisent mieux pour contrer les groupements d'achat tentaculaiires. Sans qu'on les accuse d'entente illicite. Un élément parfaitement oublié (?) par le gouvernement....
Gilbert Garrouty
  • Alain Rousset et la crise-
Dans un communiqué, Alain Rousset, président de la région Aquitaine, considère que le modèle aquitain de production de qualité « constitue peut-être une piste pour l’avenir » en passant d’une logique de volume à une logique de valeur ajoutée. Tout en se félicitant du dispositif gouvernemental il note toutefois « pour les agriculteurs souhaitant vivre de leurs revenus, et pas seulement de subsides publics, la solution pérenne passera impérativement par une revalorisation des prix payés aux producteurs » Il annonce qu’ une rencontre avec les responsables des éleveurs aquitains se déroulera également dans les prochains jours pour faire le point sur la crise mais également les conséquences de la sécheresse sévissant actuellement sur les élevages.

Mercredi 22 Juillet 2015

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