Le grossissement du logo femme enceinte contesté par la viticulture



Le grossissement du logo femme enceinte contesté par la viticulture
Les viticulteurs, en particulier les girondins, refusent que l'étiquette de la bouteille de vin, à l'image du paquet de cigarette,soit transformée en repoussoir. En cause le logo femme enceinte, dont l'apposition est déjà obligatoire, mais que le gouvernement veut passer de 5mm à 1 cm. Selon Vin et Société cette disposition a été retenue lors du Comité interministériel du handicap le 2 décembre 2016. "Imposée de façon unilatérale, sans aucun dialogue ni concertation, la mesure serait applicable dès début 2017".
Vin et Société -qui rappelle que toute consommation d'alcool pendant la grossesse est déconseillée- demande que l'effort porte plutôt sur la prévention. Et d'ajouter: "Le pictogramme représentant une femme enceinte dans un cercle barré est déjà obligatoire depuis 2006. A ce jour, aucune étude approfondie n’a été produite pour démontrer l’efficacité de cette mesure. La filière viticole s’oppose à ce changement et se tient prête à collaborer avec les autorités de santé pour relayer toutes les informations et les messages d’abstinence pendant la grossesse".
La viticulture girondine vient d'indiquer ce vendredi à la presse qu'elle"considère que le grossissement du logo existant figurant sur l’étiquetage depuis 2006 n’est pas la réponse adéquate à cette problématique de santé, qui mériterait la mise en oeuvre d’une politique de prévention ciblée. Elle demande instamment au premier ministre de surseoir à sa mise en oeuvre".
REVANCHE DE LA MINISTRE?
Pour Bernard Farges, président de la Confédération Nationale des AOC (CNAOC) et des AOC Bordeaux et Bordeaux Supérieur « cette mesure prise sans aucune concertation est une insulte à l’intelligence des femmes. Qui peut croire qu’un simple logo aura, quelle que soit sa taille, une action préventive efficace sur la consommation ? D’autant que l’efficacité réelle de ce pictogramme n’a jamais été évaluée depuis sa mise en place il y a plus de dix ans ! ». Et d’ajouter que la filière viticole, par la voix de Vin et Société, a toujours défendu le principe d’abstention de consommation pour les femmes enceintes. « Mais, plutôt qu’une politique de prévention ciblée s’appuyant sur les professionnels de santé, la ministre de la santé préfère une mesure cosmétique, sans doute inspirée par un esprit de revanche suite à la clarification de la loi Evin adoptée au printemps dernier par le Parlement, ce qui est déplorable".
Hervé Grandeau, président de la Fédération des Grands Vins de Bordeaux (FGVB), fait de son côté état de l’exaspération des viticulteurs : « Nous en avons assez de l’inflation des normes, il y a aujourd’hui jusqu’à huit mentions obligatoires sur l’étiquetage (degré d’alcool, dénomination du produit, centilisation, allergènes, ….) Nos  étiquettes n’ont pas vocation à véhiculer des avertissements médicaux, elles doivent rester des supports d’information. Nous produisons, vendons, exportons et l’inflation normative constitue une charge croissante pour nos exploitations, tout cela finit par peser sur notre compétitivité » .
Vendredi 20 Janvier 2017

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