Guadeloupe: accord pour un nouveau départ


Le LKP d'Elie Domota et le préfet de Guadeloupe viennent de signer un accord qui ne comporte pas moins de 165 points. Le leader du collectif appelle à la reprise d'une activité qui avait déjà pas mal redémarré d'elle-même. L'Etat doit consacrer 600 millions d'euros à un plan qui doit concerner l'ensemble de l'Outre-Mer


Des couleurs de rêve
Des couleurs de rêve
Avec tout le respect et toute l'amitié que nous devons au Nord en général et à ses habitants en particulier, et n'en déplaise au célèbre Dany Boom, le cadre naturel qu'offrent les Antilles françaises, notamment La Guadeloupe et l'espace maritime qui la sépare d'une autre île au nom charmant- Marie Galante- n'a rien à voir avec la grisaille et les frimas. Un coucher de soleil comme le montre notre photo -prise par un de nos correspondants qui, las de la grève générale et de l'enlisement économique de l'Ile, avait préféré prendre la mer pour quelques jours- ne vaut-il pas quelques euros de plus sur le bulletin de paye? Ah! Mais j'entends déjà les protestations du LKP et de ses partisans! Voilà, bien disent-il, quelqu'un qui veut que rien ne change, et qui estime que tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes! L'objectivité n'est pas cependant un regard dans une seule direction. Autant il faut se pencher sur une organisation et un fonctionnement économique archaïque,et considérer qu'il est temps de sortir du système des "plantations'" autant l'on doit regarder la qualité de vie. Beaucoup payent (payaient?) très cher pour passer quelques jours en Guadeloupe. Aussi à l'heure où l'Ile va devoir rechercher les moyens de se redresser économiquement, il faut bien souligner que le potentiel touristique qui est le sien est sans doute a première de ses richesses.

Quels lendemains?

Guadeloupe: accord pour un nouveau départ
On doit aussi constater que le LKP a manoeuvré de main de maître, au point de rouler dans la farine l'Etat et ses représentants. La présidente du MEDEF national, Laurence Parisot, ne s'y trompe pas en estimant qu'en cette affaire l'Etat a été "complaisant" et "n'a pas tenu son rôle". On pourrait ajouter que Paris n'a même pas su "faire mousser" la concession sans précédent accordée à certains salariés guadeloupéens. Car enfin que l'Etat et la Région accordent à des salariés autres que des fonctionnaires, l'un un complément de salaire de 100 euros et l'autre de 50, même si cela est provisoire, est un geste que l'on n'a pas souvent vu. Sur le fond, dans la mesure où on considère que le territoire fait bien partie de la France, on peut se demander pourquoi cette prime est accordée à La Guadeloupe et non pas à la Lozère!
L'autre point c'est que le LKP-qui a réussi à trouver l'appui du préfet dans la tentative d'extension de l'accord conclu,d'abord, avec une petite partie du patronat- et qu'il s'apprête à faire le tour des entreprises pour faire appliquer ce compromis. Il est à craindre que nombre d'entre elles-sachant qu'elles devront par la suite assumer seules les 200 euros- traînent les pieds. D'où des risques d'incidents. Car selon les informations qui nous remontent, le LKP n'hésite pas à faire pression à sa façon. Y compris sur l'information, la meilleure illustration en étant une action à Radio Guadeloupe qui a conduit la direction de cette station à couper l'antenne pendant quelques jours. Pour l'instant, on ne comprend pas non plus très bien ce que sera l'attitude du Medef local qui dans un, premier temps rejetait cet accord. Le ministre du Budget Eric Woerth, a estimé quant à lui que les 200 à 300 miliions d'euros ne"serviront à rien s'ils ne servent qu'à pacifier le territoire". La Guadeloupe a en effet à rénover son économie et son organisation sociale. Pour cela, elle a autant besoin d'entrepreneurs que de politiciens. Or,il semble que nombre des premiers préfèrent s'en aller sous d'autres cieux.
Les jours prochains en diront long sur les perspectives d'avenir de l'économie de la Guadeloupe, ainsi que sur les intentions réelles du LKP et de son leader Elie Domota. Mais ces lendemains, en pleine crise mondiale, risquent d'être rudes. Dépôts de bilans et licenciements en série sont attendus. Les prix avaient ,eux, ont fortement monté en Guadeloupe, le prix du lait pour bébé ayant par exemple, presque doublé. Ces 200 euros sur certains salaires, les autres aménagements, et un mois et demi de grève, ne risquent-ils pas de de coûter cher?
Jeudi 5 Mars 2009

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