Le viaduc en construction sur la Dordogne (ph copie écran, lgv sea-tours)
Coût pharaonique, rentabilité douteuse, fruit de l'ambition de barons régionaux (....) les Comités de Défense contre les projets de LGV -dont le CADE du Pays Basque- qui se sont exprimés voici quelques jours dans une conférence de presse à Paris, n'ont pas ménagé leurs critiques, en particulier contre le projet Bordeaux-Espagne. Alors que Alain Rousset et Iñigo Urkullu, président du Gouvernement Basque (Euskadi) convoquent (le 28 avril) les journalistes-à l'occasion de la célébration de l'Eurorégion et de la transmission de la présidence à son collègue par l'élu aquitain- sur le viaduc en construction au-dessus de la Dordogne (LGV Tours-Bordeaux) afin de dire tout le bien qu'ils pensent de leur coopération et des liaisons ferroviaires rapides.
Les "anti" qui constatent que l'idée de l'extension entre Bordeaux et Toulouse n'a jamais été abandonnée, craignent une relance du projet Bordeaux-Hendaye alors que la Commission mobilité 21 avait opté pour l'abandon des nouveaux projets. C'est, selon eux, le résultats du "lobbying" de ces barons régionaux qui tentent de convaincre les pouvoirs publics.
Or, les associations décèlent "un gouffre financier", des coûts impressionnants qui tranchent avec les difficultés économiques du pays. 32 millions d’euros par kilomètre pour Bordeaux-Espagne et même 51 millions d‘euros sur la traversée du Pays Basque. Concernant Bordeaux-Toulouse, l'addition serait de 28 millions d’euros au kilomètre. Pour le CADE "1 km de GPSO représente 30 crèches de 50 places et un lycée de 850 élèves"....Selon les opposants-et la crainte est difficilement réfutable-les LGV, en reliant les grandes villes, "renforcent la métropolisation". Or, cette métropolisation voulue par Bruxelles, certains élus de tout bord, et les urbanistes, s'annonce comme la plaie des territoires.b[
Les "anti" qui constatent que l'idée de l'extension entre Bordeaux et Toulouse n'a jamais été abandonnée, craignent une relance du projet Bordeaux-Hendaye alors que la Commission mobilité 21 avait opté pour l'abandon des nouveaux projets. C'est, selon eux, le résultats du "lobbying" de ces barons régionaux qui tentent de convaincre les pouvoirs publics.
Or, les associations décèlent "un gouffre financier", des coûts impressionnants qui tranchent avec les difficultés économiques du pays. 32 millions d’euros par kilomètre pour Bordeaux-Espagne et même 51 millions d‘euros sur la traversée du Pays Basque. Concernant Bordeaux-Toulouse, l'addition serait de 28 millions d’euros au kilomètre. Pour le CADE "1 km de GPSO représente 30 crèches de 50 places et un lycée de 850 élèves"....Selon les opposants-et la crainte est difficilement réfutable-les LGV, en reliant les grandes villes, "renforcent la métropolisation". Or, cette métropolisation voulue par Bruxelles, certains élus de tout bord, et les urbanistes, s'annonce comme la plaie des territoires.b[
Pour quelques milliards de moins
Pour le CADE le nombre des passagers ne permettra jamais de rentabiliser ces lignes à grande vitesse, d'autant qu'en Espagne la place du ferroviaire dans les déplacements est très faible. Les "anti" se défendent toutefois d'être contre le chemin de fer, et il proposent l'aménagement des lignes existantes, ce qui permettrait, avec des voyages entre 160 et 200km, d'économiser 6 milliards d'euros entre Bordeaux et Toulouse avec un meilleur service de proximité, dont la desserte des gares actuelles d'Agen et Montauban (alors que la construction de gares excentrées est prévue). Pour Bordeaux-Espagne, selon les études commandées par les opposants, le prix de revient serait divisé par quatre. Ils appuient aussi leur argumentation sur un commentaire du PDG de la SNCF Guillaume Pepy: "30 % des LGV ne sont pas rentables, la France ne peut plus se permettre de multiplier ces projets onéreux"…
Le président de la Région Aquitaine, met quant à lui en avant les avantages économiques que l'on doit attendre aussi bien des LGV que des Eurorégions... Il serait bien surprenant qu'il change d'avis. Et à Toulouse Martin Malvy veut aussi son vrai TGV....
Le président de la Région Aquitaine, met quant à lui en avant les avantages économiques que l'on doit attendre aussi bien des LGV que des Eurorégions... Il serait bien surprenant qu'il change d'avis. Et à Toulouse Martin Malvy veut aussi son vrai TGV....