A l’approche du Salon des maires, Terre de Liens publie une cartographie exclusive de la disparition des fermes en France et lance un appel aux maires français. 40 000 fermes de petite taille ont disparu en seulement 3 ans et avec elles, la capacité de nos villes et villages à produire une alimentation locale et de qualité. Les maires, en première ligne, ont le pouvoir d’agir.
Terre de liens constate:
"L’enquête sur la structure des exploitations agricoles menée tous les trois ans par le ministère de l’agriculture est formelle : les petites fermes disparaissent dans les communes françaises, majoritairement absorbées par d’autres exploitations.
Ce mouvement de concentration bénéficie à des exploitations de plus en plus grosses, contraintes de se spécialiser pour survivre dans la quête de productivité. Cette spécialisation accroît leur dépendance aux intrants et à des machines de plus en plus technologiques, au détriment de l’emploi agricole et de l'environnement. Si rien n’est fait, ce phénomène pourrait s’accentuer alors que d’ici à 2030, un quart des agriculteurs partiront à la retraite..
"On assiste à un véritable plan social à bas bruit qui va de pair avec une concentration et une financiarisation inédite des fermes en France. L’image d’Épinal de la petite ferme française à taille humaine s’érode chaque jour un peu plus. Il est temps de dire la vérité aux Français. La politique agricole que nos gouvernements mènent depuis des décennies creuse la tombe de cette agriculture que la majorité des Français réclame" analyse Coline Sovran (Terre de Liens)
Selon l'association les élus locaux en première ligne peuvent agir concrètement pour enrayer ce mouvement. Cela en mettant en oeuvre les dispositions suivantes:
1. Rendre les terrains agricoles accessibles (mise à disposition, mise en relation avec les propriétaires, expérimentations) pour faciliter l’installation de paysans et paysannes. Le parc naturel régional du Haut-Languedoc (Hérault, Tarn) a mis en place le dispositif Élus Sentinelles. Ce réseau d’élus référents permet de sauvegarder l’activité et de résister à l’abandon des terres agricoles du parc ;
2. Recenser et valoriser les terres agricoles pour mieux les préserver. Près de Bordeaux, dans la vallée des Jalles (Gironde), six communes se mobilisent pour résister à la spéculation foncière en créant un périmètre de protection et de valorisation des espaces agricoles et naturels périurbains ;
3. Créer des conditions d’exploitation protégeant la ressource en eau (priorité au bio, zones humides, pâturages). À Wingles (Pas-de-Calais), la collectivité acquiert les terres pour les mettre à disposition d’agriculteurs en bio et préserver la ressource en eau de l’agglomération de Lens-Liévin ;
4. Encourager la distribution de produits bio et locaux (approvisionnement des cantines, soutien à la création de magasins de producteurs, etc.). À Chambray-Lès-Tours (Indre-et-Loire), la ferme bio municipale fournit la cuisine centrale qui prépare 1000 repas par jour ;
5. Rendre accessible à toutes et tous une alimentation locale et de qualité (prix adaptés, sécurité sociale de l’alimentation) pour garantir l’accès à une alimentation saine, durable et au juste prix. La communauté de communes d’Audruicq (Pas-de-Calais) crée en 2010 l’Écopôle alimentaire. L’association distribue aujourd’hui 500 paniers par semaine avec des prix différenciés .
A propos de Terre de Liens
Terre de Liens est un mouvement citoyen visant à préserver les terres agricoles et à permettre l’installation de paysans et paysannes en agriculture écologique. Il associe un réseau associatif présent dans toutes les régions métropolitaines, une foncière, entreprise de l’économie sociale et solidaire, et une fondation, reconnue d’utilité publique. A travers ses collaborations avec de multiples acteurs, Terre de Liens met en œuvre un dialogue territorial et anime le débat public sur la question des terres agricoles.
Depuis 2003, Terre de Liens a acquis plus de 400 fermes et permis de préserver plus de 12 000 ha de terres agricoles dans toute la France métropolitaine
Terre de liens constate:
"L’enquête sur la structure des exploitations agricoles menée tous les trois ans par le ministère de l’agriculture est formelle : les petites fermes disparaissent dans les communes françaises, majoritairement absorbées par d’autres exploitations.
Ce mouvement de concentration bénéficie à des exploitations de plus en plus grosses, contraintes de se spécialiser pour survivre dans la quête de productivité. Cette spécialisation accroît leur dépendance aux intrants et à des machines de plus en plus technologiques, au détriment de l’emploi agricole et de l'environnement. Si rien n’est fait, ce phénomène pourrait s’accentuer alors que d’ici à 2030, un quart des agriculteurs partiront à la retraite..
"On assiste à un véritable plan social à bas bruit qui va de pair avec une concentration et une financiarisation inédite des fermes en France. L’image d’Épinal de la petite ferme française à taille humaine s’érode chaque jour un peu plus. Il est temps de dire la vérité aux Français. La politique agricole que nos gouvernements mènent depuis des décennies creuse la tombe de cette agriculture que la majorité des Français réclame" analyse Coline Sovran (Terre de Liens)
Selon l'association les élus locaux en première ligne peuvent agir concrètement pour enrayer ce mouvement. Cela en mettant en oeuvre les dispositions suivantes:
1. Rendre les terrains agricoles accessibles (mise à disposition, mise en relation avec les propriétaires, expérimentations) pour faciliter l’installation de paysans et paysannes. Le parc naturel régional du Haut-Languedoc (Hérault, Tarn) a mis en place le dispositif Élus Sentinelles. Ce réseau d’élus référents permet de sauvegarder l’activité et de résister à l’abandon des terres agricoles du parc ;
2. Recenser et valoriser les terres agricoles pour mieux les préserver. Près de Bordeaux, dans la vallée des Jalles (Gironde), six communes se mobilisent pour résister à la spéculation foncière en créant un périmètre de protection et de valorisation des espaces agricoles et naturels périurbains ;
3. Créer des conditions d’exploitation protégeant la ressource en eau (priorité au bio, zones humides, pâturages). À Wingles (Pas-de-Calais), la collectivité acquiert les terres pour les mettre à disposition d’agriculteurs en bio et préserver la ressource en eau de l’agglomération de Lens-Liévin ;
4. Encourager la distribution de produits bio et locaux (approvisionnement des cantines, soutien à la création de magasins de producteurs, etc.). À Chambray-Lès-Tours (Indre-et-Loire), la ferme bio municipale fournit la cuisine centrale qui prépare 1000 repas par jour ;
5. Rendre accessible à toutes et tous une alimentation locale et de qualité (prix adaptés, sécurité sociale de l’alimentation) pour garantir l’accès à une alimentation saine, durable et au juste prix. La communauté de communes d’Audruicq (Pas-de-Calais) crée en 2010 l’Écopôle alimentaire. L’association distribue aujourd’hui 500 paniers par semaine avec des prix différenciés .
A propos de Terre de Liens
Terre de Liens est un mouvement citoyen visant à préserver les terres agricoles et à permettre l’installation de paysans et paysannes en agriculture écologique. Il associe un réseau associatif présent dans toutes les régions métropolitaines, une foncière, entreprise de l’économie sociale et solidaire, et une fondation, reconnue d’utilité publique. A travers ses collaborations avec de multiples acteurs, Terre de Liens met en œuvre un dialogue territorial et anime le débat public sur la question des terres agricoles.
Depuis 2003, Terre de Liens a acquis plus de 400 fermes et permis de préserver plus de 12 000 ha de terres agricoles dans toute la France métropolitaine

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Disparition des fermes :Terre de Liens en appelle aux maires



















