Mariann Fischer Boël recule sur le rosé français

La France, grâce à la mobilisation de la profession viticole et au soutien de millions de consommateurs attachés à la défense d'une production traditionnelle de la viticulture, ainsi qu'à celui des autres pays producteurs de vins, a sauvé son rosé, le rosé véritable élaboré à partir de raisins rouges, ou peu colorés, et non par assemblage de vin rouge et blanc. La commissaire à l'agriculture, Mariann Fischer Boël, vient en effet d'annoncer que ce projet est définitivement abandonné. Une nouvelle qui ne met toutefois pas totalement à l'abri de la concurrence déloyale la production française et européenne si l'importation de vins rosés de coupage est autorisée.

ALAIN ROUSSET SATISFAIT

En tout cas, Alain Rousset, président du Conseil régional d'Aquitaine, se félicite de la bonne nouvelle. "Une telle décision, dans un contexte économique fragile pour la filière viti-vinicole, aurait ajouté de la confusion dans une profession qui se bat aujourd'hui pour mieux valoriser la qualité de ses produits et faire face à la concurrence internationale.
A quelques jours de l'ouverture de Vinexpo et de l'inauguration de l'ISVV (Institut Supérieur de la vigne et du Vin ce mardi 23 juin 2009), le maintien de l'interdiction du coupage de vin blanc et de vin rouge pour fabriquer du vin rosé conforte les efforts entrepris en Aquitaine pour une viticulture respectueuse de l'environnement, pour l'amélioration de la qualité et pour le développement des circuits de commercialisation, particulièrement à l'export.
Une bonne nouvelle pour le vignoble bordelais qui est le seul à offrir deux produits distincts, le bordeaux rosé et le bordeaux clairet, qui représentent une production de 250.000 hectolitres environ et dont 21% sont destinés à l'exportation.
Une bonne nouvelle également pour le consommateur qui voit ainsi garantir la qualité d'un produit très apprécié en période estivale."

Notre photo:Mariann Fischer Boël au cours d'une visite en Gironde (Ph Paysud)