Le département en point de mire
Le projet de réforme territoriale et de redécoupage des régions est venu par le haut sur les citoyens et sur les élus régionaux et locaux, les uns les autres se trouvant ainsi placés devant le fait accompli. Néanmoins, les représentants au sein de la région Aquitaine et du CESER étaient conviés à en débattre, bien sûr, sans pouvoir décisionnel. Et qui plus est sans connaître le contenu d'un projet de loi annoncé pour dans quelques jours. "Démocratie Canada Dry" s'est exclamé un élu du Front de Gauche, Gérard Boulanger, qui devait aussi rappeler la naissance des départements en 1790, et un peu plus tard, l'affirmation constitutionnelle "de la République une et indivisible". Il eut pu aussi indiquer que les révolutionnaires de 1789 enterraient provinces et féodalités "qui se comportaient comme des nations" afin de les remplacer par les départements.
Or, nous nous retrouvons dans la perspective de restauration des provinces et du retour de ces féodalités -avec baronnies, ou duchés- et par conséquent, l'affaiblissement de l'Etat central et de la Nation France. Car, de ce que l'on a entendu du débat aquitain, il apparaît que la disparition des départements, institution la plus proche des citoyens, est programmée. Même le représentant de l'UMP Michel Diefenbacher, la considère inévitable. Le Lot-et-Garonnais exprime à peine un regret pour le développement local. Donc, le schéma en vogue ces temps-ci est, en partant de la base:intercommunalité, régions, Bruxelles. Les nouvelles régions entendent en effet négocier les aides avec l'échelon européen sans passer par Paris.
Or, nous nous retrouvons dans la perspective de restauration des provinces et du retour de ces féodalités -avec baronnies, ou duchés- et par conséquent, l'affaiblissement de l'Etat central et de la Nation France. Car, de ce que l'on a entendu du débat aquitain, il apparaît que la disparition des départements, institution la plus proche des citoyens, est programmée. Même le représentant de l'UMP Michel Diefenbacher, la considère inévitable. Le Lot-et-Garonnais exprime à peine un regret pour le développement local. Donc, le schéma en vogue ces temps-ci est, en partant de la base:intercommunalité, régions, Bruxelles. Les nouvelles régions entendent en effet négocier les aides avec l'échelon européen sans passer par Paris.
Des régions dans l'Europe...
L'Aquitaine semble devoir demeurer ce qu'elle est géographiquement, ce qui n'a semblé rassurer que modérément. Le uns craignent la faiblesse de la région par rapport à ses voisines. Les autres voudraient le mariage avec Midi-Pyrénées, d'autres le rajout des deux Charentes, d'autres encore une eurorégion passant par dessus les Pyrénées....Malgré tout on veut faire croire à une nouvelle étape de décentralisation, à un rapprochement avec les citoyens. Ceux-ci auront sans doute du mal à comprendre la prouesse. Vague réponse entendue: "il faudra un échelon territorial de la région". Alors pourquoi supprimer le département?
Quant à un éventuel mariage avec Midi-Pyrénées, Alain Rousset le juge impossible et même dangereux pour les territoires en raison de la présence de deux métropoles. A ses yeux la séparation n'empêchera pas les coopérations. Et pour le président de la région Aquitaine, ce sont les pays qui ont donné du pouvoir aux régions qui réussissent le mieux. Mais, comme l'a dit quelqu'un, ce n'est pas le land qui fait l'industrie, mais l'inverse... Et la France (aurait-on besoin d'un Etat fort?) n'a pas su-ou pas pu-développer la sienne.
Un certain ennui donc tout au long de ces échanges. On aura néanmoins entendu des voix qui nous semblent plus proche des réalités, comme celle de Geneviève Darrieussecq (Force Aquitaine) pour laquelle "on va à l'inverse de ce qu'il faudrait faire". L'élue landaise redoute notamment un report des économies de l'Etat sur les impôts des citoyens prélevés par les régions.....
Gilbert Garrouty
Quant à un éventuel mariage avec Midi-Pyrénées, Alain Rousset le juge impossible et même dangereux pour les territoires en raison de la présence de deux métropoles. A ses yeux la séparation n'empêchera pas les coopérations. Et pour le président de la région Aquitaine, ce sont les pays qui ont donné du pouvoir aux régions qui réussissent le mieux. Mais, comme l'a dit quelqu'un, ce n'est pas le land qui fait l'industrie, mais l'inverse... Et la France (aurait-on besoin d'un Etat fort?) n'a pas su-ou pas pu-développer la sienne.
Un certain ennui donc tout au long de ces échanges. On aura néanmoins entendu des voix qui nous semblent plus proche des réalités, comme celle de Geneviève Darrieussecq (Force Aquitaine) pour laquelle "on va à l'inverse de ce qu'il faudrait faire". L'élue landaise redoute notamment un report des économies de l'Etat sur les impôts des citoyens prélevés par les régions.....
Gilbert Garrouty