Les auteurs du rapport
Quatre sénateurs en charge d'une mission d'information ont examiné "l'avenir de la viticulture" . Ils viennent, à travers un rapport, de faire connaître leurs conclusions lesquelles sont reprises par la Commission des Affaires Economiques du Sénat.
Nous en publions quelques extraits.
Les conclusions des rapporteurs:
"Comment expliquer que le prix de nombre de bouteilles de vin sous appellation soit inférieur au prix de l’huile d’olive ? Comment en est-on arrivé à un tel stade de mal-être en viticulture ? Pendant plusieurs mois, la mission d’information transpartisane sur l’avenir de la filière viticole a mené 47 auditions et s’est déplacée dans l’Aude, l’Hérault, le Bordelais et en Bourgogne, à la rencontre des acteurs de la filière. Les rapporteurs de la mission, Daniel Laurent, Henri Cabanel et Sébastien Pla ont acquis la conviction que si la filière n’a pas suffisamment su se remettre en question face aux évolutions sociétales et au changement climatique, elle dispose indiscutablement de tous les atouts pour sortir par le haut d’une conjonction historique de crises de natures différentes. La commission des affaires économiques a ainsi adopté les 23 recommandations du rapport, avec la certitude que l’issue de cette polycrise tient en la capacité de l’amont et de l’aval de la filière à signer un pacte de confiance. C’est pourquoi la commission appelle, principale recommandation du rapport, à la tenue rapide d’assises de la viticulture organisées par le ministère de l’agriculture afin d’aboutir à des compromis mutuels : faire intervenir davantage l’aval dans la production en échange de leur engagement formel et contrôlé de développer sans attendre les leviers existants de sécurisation du revenu de l’amont."
La consommation- "L’enjeu pour la filière n’est pas de convaincre les buveurs de boire davantage à l’encontre des recommandations des autorités de santé publique, mais de ramener dans le champ de la culture du vin ceux qui s’en sont éloignés par rupture de transmission et par évolution des goûts : montée en puissance de la bière et des cocktails et émergence des alternatives peu ou pas alcoolisées. La complexité du monde du vin est en outre un facteur repoussoir pour le consommateur averti."
Le climat- "La hausse des températures est désormais une réalité bien palpable dans les vignobles français, avec des millésimes 2022 et 2023 qui ont été deux des trois plus chauds de ces 30 dernières années et des dates de vendanges avancées de plusieurs semaines en l’espace de quelques décennies. Cela pose la question de l’adéquation des vins produits avec la demande, qui s’oriente vers la fraîcheur et la légèreté."
Les coopératives-" Des acteurs historiques des territoires à ne pas laisser tomber. Les rapporteurs ne peuvent évoquer la question du revenu sans s’alarmer de la situation des coopératives viticoles. Celles-ci assurent 40 % de la production nationale, 67 % des volumes de vin IGP et 58 % de la production de rosé. Leur modèle traditionnel, fondé sur la production en commun de vin en vrac au sein de petites unités, est mis à mal par les évolutions de la demande. Le Gouvernement s’était engagé à dégager 10 M€ pour les accompagner dans leur nécessaire et douloureuse restructuration. Or, les vignerons coopérateurs n’ont rien vu venir. Le Gouvernement doit tenir parole."
Nous en publions quelques extraits.
Les conclusions des rapporteurs:
"Comment expliquer que le prix de nombre de bouteilles de vin sous appellation soit inférieur au prix de l’huile d’olive ? Comment en est-on arrivé à un tel stade de mal-être en viticulture ? Pendant plusieurs mois, la mission d’information transpartisane sur l’avenir de la filière viticole a mené 47 auditions et s’est déplacée dans l’Aude, l’Hérault, le Bordelais et en Bourgogne, à la rencontre des acteurs de la filière. Les rapporteurs de la mission, Daniel Laurent, Henri Cabanel et Sébastien Pla ont acquis la conviction que si la filière n’a pas suffisamment su se remettre en question face aux évolutions sociétales et au changement climatique, elle dispose indiscutablement de tous les atouts pour sortir par le haut d’une conjonction historique de crises de natures différentes. La commission des affaires économiques a ainsi adopté les 23 recommandations du rapport, avec la certitude que l’issue de cette polycrise tient en la capacité de l’amont et de l’aval de la filière à signer un pacte de confiance. C’est pourquoi la commission appelle, principale recommandation du rapport, à la tenue rapide d’assises de la viticulture organisées par le ministère de l’agriculture afin d’aboutir à des compromis mutuels : faire intervenir davantage l’aval dans la production en échange de leur engagement formel et contrôlé de développer sans attendre les leviers existants de sécurisation du revenu de l’amont."
La consommation- "L’enjeu pour la filière n’est pas de convaincre les buveurs de boire davantage à l’encontre des recommandations des autorités de santé publique, mais de ramener dans le champ de la culture du vin ceux qui s’en sont éloignés par rupture de transmission et par évolution des goûts : montée en puissance de la bière et des cocktails et émergence des alternatives peu ou pas alcoolisées. La complexité du monde du vin est en outre un facteur repoussoir pour le consommateur averti."
Le climat- "La hausse des températures est désormais une réalité bien palpable dans les vignobles français, avec des millésimes 2022 et 2023 qui ont été deux des trois plus chauds de ces 30 dernières années et des dates de vendanges avancées de plusieurs semaines en l’espace de quelques décennies. Cela pose la question de l’adéquation des vins produits avec la demande, qui s’oriente vers la fraîcheur et la légèreté."
Les coopératives-" Des acteurs historiques des territoires à ne pas laisser tomber. Les rapporteurs ne peuvent évoquer la question du revenu sans s’alarmer de la situation des coopératives viticoles. Celles-ci assurent 40 % de la production nationale, 67 % des volumes de vin IGP et 58 % de la production de rosé. Leur modèle traditionnel, fondé sur la production en commun de vin en vrac au sein de petites unités, est mis à mal par les évolutions de la demande. Le Gouvernement s’était engagé à dégager 10 M€ pour les accompagner dans leur nécessaire et douloureuse restructuration. Or, les vignerons coopérateurs n’ont rien vu venir. Le Gouvernement doit tenir parole."

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Un rapport du Sénat propose des assises de la viticulture


















