Les associations spécialisées FNSEA communiquent:
Par un abaissement de seuils réglementaires strictement franco-français, le Gouvernement s’apprête à reclasser comme « sensibles » des captages d’eau aujourd’hui conformes aux normes sanitaires. Ce changement entraînera mécaniquement des restrictions agricoles et des arrêts de mise en production de terres jusque-là cultivées, sans tenir compte des évolutions déjà engagées par les agriculteurs depuis plusieurs années. Face à cette orientation déjà arbitrée, les associations spécialisées grandes cultures (AGPB, AGPM, CGB, FOP, UNPT) soutiennent pleinement la décision de la FNSEA de quitter la réunion du « groupe national captages » (GNC) du 16 décembre dernier, refusant de cautionner une concertation de façade et la mise en péril des filières.
L’arrêté en préparation revoit en profondeur les règles de classement des captages d’eau en abaissant les seuils de déclenchement bien au-delà du cadre européen, y compris pour des résidus de substances phytosanitaires interdites depuis parfois plusieurs décennies. Il prévoit de qualifier un captage de « sensible » dès lors que l’eau brute atteint 80 % des normes applicables à l’eau distribuée (EDCH), rompant ainsi avec le référentiel actuel fondé sur l’analyse de l’eau brute. Cette approche, fondée sur une logique de précaution extrême sans risque sanitaire, pourrait conduire à placer plus de 20 % de la surface agricole française, soit plus de 5 millions d’hectares, sous contraintes totales, avec à la clé une perte de valeur des terres, une désorganisation profonde des filières et un recul assumé de la production sur des cultures stratégiques comme le blé, le maïs, les oléagineux, la betterave ou la pomme de terre.
Cette nouvelle surtransposition franco-française est inacceptable ! Où sont les actes après les promesses faites lors des grandes manifestations et dans la loi d’orientation agricole ? Où est l’ambition de production et de souveraineté pour l’agriculture française, répétée à l’envi par l Gouvernement ?
Les associations spécialisées grandes cultures refusent une approche qui confond pollutions historiques et pratiques agricoles actuelles, pourtant profondément transformées, encadrées et engagées dans la protection de l’eau. La question est désormais politique : la France-elle encore permettre à ses agriculteurs de produire pour assurer ses approvisionnements, ou organiser sa dépendance à une agriculture importée, au risque de mettre en danger la sécurité alimentaire nationale ?
« Aussi, face à ce risque majeur pour l’avenir de nos filières, nous demandons au Gouvernement de revoir immédiatement sa position, de rouvrir un dialogue réel avec la profession agricole et de mesurer enfin les lourdes conséquences économiques, agricoles et territoriales de ces choix. », déclarent conjointement Eric Thirouin, Franck Laborde, Franck Sander, Benjamin Lammert et Geoffroy d’Evry, respectivement présidents de l’AGPB, de l’AGPM, de la CGB, de la FOP et de l’UNPT.
Par un abaissement de seuils réglementaires strictement franco-français, le Gouvernement s’apprête à reclasser comme « sensibles » des captages d’eau aujourd’hui conformes aux normes sanitaires. Ce changement entraînera mécaniquement des restrictions agricoles et des arrêts de mise en production de terres jusque-là cultivées, sans tenir compte des évolutions déjà engagées par les agriculteurs depuis plusieurs années. Face à cette orientation déjà arbitrée, les associations spécialisées grandes cultures (AGPB, AGPM, CGB, FOP, UNPT) soutiennent pleinement la décision de la FNSEA de quitter la réunion du « groupe national captages » (GNC) du 16 décembre dernier, refusant de cautionner une concertation de façade et la mise en péril des filières.
L’arrêté en préparation revoit en profondeur les règles de classement des captages d’eau en abaissant les seuils de déclenchement bien au-delà du cadre européen, y compris pour des résidus de substances phytosanitaires interdites depuis parfois plusieurs décennies. Il prévoit de qualifier un captage de « sensible » dès lors que l’eau brute atteint 80 % des normes applicables à l’eau distribuée (EDCH), rompant ainsi avec le référentiel actuel fondé sur l’analyse de l’eau brute. Cette approche, fondée sur une logique de précaution extrême sans risque sanitaire, pourrait conduire à placer plus de 20 % de la surface agricole française, soit plus de 5 millions d’hectares, sous contraintes totales, avec à la clé une perte de valeur des terres, une désorganisation profonde des filières et un recul assumé de la production sur des cultures stratégiques comme le blé, le maïs, les oléagineux, la betterave ou la pomme de terre.
Cette nouvelle surtransposition franco-française est inacceptable ! Où sont les actes après les promesses faites lors des grandes manifestations et dans la loi d’orientation agricole ? Où est l’ambition de production et de souveraineté pour l’agriculture française, répétée à l’envi par l Gouvernement ?
Les associations spécialisées grandes cultures refusent une approche qui confond pollutions historiques et pratiques agricoles actuelles, pourtant profondément transformées, encadrées et engagées dans la protection de l’eau. La question est désormais politique : la France-elle encore permettre à ses agriculteurs de produire pour assurer ses approvisionnements, ou organiser sa dépendance à une agriculture importée, au risque de mettre en danger la sécurité alimentaire nationale ?
« Aussi, face à ce risque majeur pour l’avenir de nos filières, nous demandons au Gouvernement de revoir immédiatement sa position, de rouvrir un dialogue réel avec la profession agricole et de mesurer enfin les lourdes conséquences économiques, agricoles et territoriales de ces choix. », déclarent conjointement Eric Thirouin, Franck Laborde, Franck Sander, Benjamin Lammert et Geoffroy d’Evry, respectivement présidents de l’AGPB, de l’AGPM, de la CGB, de la FOP et de l’UNPT.

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Captages d'eau: la FNSEA claque la porte


















