Drôle d'encouragement à l'écologie, à une agriculture plus respectueuse de l'environnement, et à la préservation de la santé des consommateurs: les sénateurs et le gouvernement optent pour la suppression de l'Agence Bio dont les activités seraient transférées à France AgriMer.
On sait que face aux 3000 milliards de dette de l'Etat, le gouvernement est à la pêche de recettes et d'économies. Mais si les agences sont dans le collimateur, commencer par le bio dans le contexte actuel révèle le peu de cas que l'on fait de l'agriculture, en particulier biologique, en haut lieu.
Aussi FNSEA,JA, Interbio Sud-Ouest sont vent debout.
FNSEA et JA constatent:
"Les sénateurs viennent d’adopter un amendement visant à supprimer l’Agence Bio et à transférer ses missions à FranceAgriMer ou au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Jeunes Agriculteurs et la FNSEA déplorent que l’amendement adopté n’ait fait l’objet d’aucune consultation préalable des organisations professionnelles agricoles. C’est regrettable en termes de méthode alors qu’une réflexion plus transversale sur le rôle de l’ensemble des Agences serait certainement utile. Nous le déplorons également sur le fond, alors que l’agriculture biologique traverse une période de grandes difficultés économiques et structurelles.
En effet, il est indispensable de préserver les moyens qui lui sont dédiés et d’accompagner les filières bio et les agriculteurs qui s’engagent dans cette voie. Ces femmes et ces hommes, présents sur l’ensemble du territoire et dans toutes les productions, ont besoin de soutien, pas d’un affaiblissement supplémentaire.
Accompagner l’agriculture biologique, au-delà des soutiens directs aux producteurs, c’est aussi œuvrer au développement et à la promotion de cette filière. La remettre en cause aujourd’hui, c’est fragiliser encore davantage une filière déjà sous tension.
Rappelons que notre souveraineté alimentaire en bio est déjà menacée, avec 30% de notre consommation reposant sur des importations, et que les prix payés aux producteurs bio ne couvrent pas leurs coûts de production en raison d’une consommation en berne.
Plus globalement, Jeunes Agriculteurs et la FNSEA déplorent le coup de rabot de 285 millions d’euros sur le budget agricole mis en discussion au Sénat. Nous demandons au Gouvernement et aux Parlementaires de conserver un budget fort afin d’être en capacité d’accompagner les agriculteurs de façon adaptée, en particulier dans les secteurs en crises et de reconstruire notre souveraineté alimentaire".
Les organisations bios affirment de leur côté:
"A notre grande surprise et sans aucune concertation, un amendement a été adopté au Sénat pour supprimer l’interlocuteur privilégié de la filière : l’Agence Nationale pour la Promotion et le Développement de l’Agriculture Biologique, l’Agence BIO. Cet amendement a reçu un avis favorable de la Ministre de l’Agriculture, et l’Agence Bio serait la seule des 1 200 agences d’État à disparaître !
La commission paritaire mixte (CPM) rassemblant des membres de deux assemblées se prononcera de manière définitive sur le texte le 30 janvier.
(....) A quelques semaines du Salon de l’Agriculture où sera lancée la première campagne collective autour du bio, d’une ampleur inédite : quel signal veut-on donner en stoppant la possibilité de parler de la bio à grande échelle ?
INTERBIO Nouvelle-Aquitaine et les autres INTERBIOS régionales resteront mobilisés pour convaincre les députés et sénateurs de la région jusqu’au vote en commission paritaire mixte du 30 janvier."
On sait que face aux 3000 milliards de dette de l'Etat, le gouvernement est à la pêche de recettes et d'économies. Mais si les agences sont dans le collimateur, commencer par le bio dans le contexte actuel révèle le peu de cas que l'on fait de l'agriculture, en particulier biologique, en haut lieu.
Aussi FNSEA,JA, Interbio Sud-Ouest sont vent debout.
FNSEA et JA constatent:
"Les sénateurs viennent d’adopter un amendement visant à supprimer l’Agence Bio et à transférer ses missions à FranceAgriMer ou au ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Jeunes Agriculteurs et la FNSEA déplorent que l’amendement adopté n’ait fait l’objet d’aucune consultation préalable des organisations professionnelles agricoles. C’est regrettable en termes de méthode alors qu’une réflexion plus transversale sur le rôle de l’ensemble des Agences serait certainement utile. Nous le déplorons également sur le fond, alors que l’agriculture biologique traverse une période de grandes difficultés économiques et structurelles.
En effet, il est indispensable de préserver les moyens qui lui sont dédiés et d’accompagner les filières bio et les agriculteurs qui s’engagent dans cette voie. Ces femmes et ces hommes, présents sur l’ensemble du territoire et dans toutes les productions, ont besoin de soutien, pas d’un affaiblissement supplémentaire.
Accompagner l’agriculture biologique, au-delà des soutiens directs aux producteurs, c’est aussi œuvrer au développement et à la promotion de cette filière. La remettre en cause aujourd’hui, c’est fragiliser encore davantage une filière déjà sous tension.
Rappelons que notre souveraineté alimentaire en bio est déjà menacée, avec 30% de notre consommation reposant sur des importations, et que les prix payés aux producteurs bio ne couvrent pas leurs coûts de production en raison d’une consommation en berne.
Plus globalement, Jeunes Agriculteurs et la FNSEA déplorent le coup de rabot de 285 millions d’euros sur le budget agricole mis en discussion au Sénat. Nous demandons au Gouvernement et aux Parlementaires de conserver un budget fort afin d’être en capacité d’accompagner les agriculteurs de façon adaptée, en particulier dans les secteurs en crises et de reconstruire notre souveraineté alimentaire".
Les organisations bios affirment de leur côté:
"A notre grande surprise et sans aucune concertation, un amendement a été adopté au Sénat pour supprimer l’interlocuteur privilégié de la filière : l’Agence Nationale pour la Promotion et le Développement de l’Agriculture Biologique, l’Agence BIO. Cet amendement a reçu un avis favorable de la Ministre de l’Agriculture, et l’Agence Bio serait la seule des 1 200 agences d’État à disparaître !
La commission paritaire mixte (CPM) rassemblant des membres de deux assemblées se prononcera de manière définitive sur le texte le 30 janvier.
(....) A quelques semaines du Salon de l’Agriculture où sera lancée la première campagne collective autour du bio, d’une ampleur inédite : quel signal veut-on donner en stoppant la possibilité de parler de la bio à grande échelle ?
INTERBIO Nouvelle-Aquitaine et les autres INTERBIOS régionales resteront mobilisés pour convaincre les députés et sénateurs de la région jusqu’au vote en commission paritaire mixte du 30 janvier."
UN COMMUNIQUE D'INTERBIO NOUVELLE-AQUITAINE
La filière salue la nouvelle position du Gouvernement en faveur de son maintien
"Alors que jeudi la commission mixte paritaire se réunira pour proposer un compromis sur le budget 2025 de la France, les parlementaires auront à décider du sort de l'Agence qui a la charge la promotion et le développement de l'agriculture biologique.
Si le revirement de position gouvernementale est perçu positivement par tous les acteurs de la filière biologique, le Gouvernement n'est néanmoins pas présent en commission mixte paritaire. La filière demande donc aux groupes parlementaires qui la composent de confirmer la position en s'opposant à l'amendement supprimant l'Agence bio.
Les acteurs du développement de l'agriculture biologique accueillent aussi positivement la volonté d'efficacité de la Ministre de l'Agriculture et l'idée de réunir les acteurs bénéficiant de fonds publics et ayant en charge le développement de l'agriculture biologique. Il existe déjà dans la totalité des régions françaises qui financent le développement de la Bio des comités chargés de répartir le travail et les responsabilités entre structures agricoles.
Il est souhaitable, en concertation avec l'Agence bio, que les organisations nationales s'alignent sur ce qui se fait déjà sur le terrain."
La filière salue la nouvelle position du Gouvernement en faveur de son maintien
"Alors que jeudi la commission mixte paritaire se réunira pour proposer un compromis sur le budget 2025 de la France, les parlementaires auront à décider du sort de l'Agence qui a la charge la promotion et le développement de l'agriculture biologique.
Si le revirement de position gouvernementale est perçu positivement par tous les acteurs de la filière biologique, le Gouvernement n'est néanmoins pas présent en commission mixte paritaire. La filière demande donc aux groupes parlementaires qui la composent de confirmer la position en s'opposant à l'amendement supprimant l'Agence bio.
Les acteurs du développement de l'agriculture biologique accueillent aussi positivement la volonté d'efficacité de la Ministre de l'Agriculture et l'idée de réunir les acteurs bénéficiant de fonds publics et ayant en charge le développement de l'agriculture biologique. Il existe déjà dans la totalité des régions françaises qui financent le développement de la Bio des comités chargés de répartir le travail et les responsabilités entre structures agricoles.
Il est souhaitable, en concertation avec l'Agence bio, que les organisations nationales s'alignent sur ce qui se fait déjà sur le terrain."