L'agriculture d'Aquitaine cherche son second souffle avec un projet stratégique

Un programme ambitieux qui veut concilier performance économique et réponse aux attentes de la société



Ph Paysud
Ph Paysud
C'était la grande mobilisation à la chambre régionale d'agriculture d'Aquitaine à l'occasion de sa session d'automne dans les locaux de l'INRA, à Villenave d'Ornon, laquelle était axée sur le "lancement du projet stratégique aquitain". Ce lever de rideau qui doit conduire à une finalisation prévue pour le printemps de l'année prochaine, se déroulait en effet en présence des représentants des pouvoirs publics, de la Région Aquitaine, et d'acteurs économiques incontournables tels que Maïsadour-Delpeyrat et le Crédit Agricole d'Aquitaine. Ce projet qui doit être débattu au cours des prochains mois sous différentes formes a reçu le soutien du préfet de région Dominique Schmitt, qui a estimé qu'il doit intégrer la viticulture et concerner pas seulement l'institution, mais l'ensemble de la profession agricole d'Aquitaine. Ce projet est né de la réflexion des organisations professionnelles agricoles majoritaires soucieuses d'aider les entreprises de l'agriculture et de l'agroalimentaire à s'adapter aux évolutions entraînées par le changement des politiques publiques, la mondialisation, les nouvelles attentes de la société, le vieillissement de la populations agricole.... La perte de la valeur ajoutée au profit des acteurs intermédiaires -actuellement tristement illustrée par le problème de la viande bovine- est un autre élément pris en considération. Comme la question du foncier à travers "l'artificialisation" des terres ou leur retour à la friche. Ce programme comporte quatre axes stratégiques principaux: l'adaptation des filières au marché; l'intégration des attentes sociétales dans les stratégies "produits"; la garantie ressources; la compétitivité des entreprises agricoles.

Compromis sur l'irrigation?

Le projet reçoit l'assentiment de l'INRA-Aquitaine, dont le président Benoit Fauconneau, a noté qu'il rejoint les programmes de la recherche, notamment dans le volet intégration de l'écologie. C'est cependant le témoignage de Thierry Blandinières, directeur général de Maïsadour, qui, en évoquant le mouvement de concentration réussi par le groupe, a indiqué le chemin que doit prendre l'agroalimentaire régional. A ses yeux, seuls des groupes forts avec des marques porteuses, sont en état de négocier avec la grande distribution. Pour Thierry Blandinières une éventuelle marque collective régionale ne doit pas se substituer au marketing. Pas d'agriculture forte sans agroalimentaire fort constate pour sa part Guy Chateau, directeur général du Crédit Agricole. Michel Prugue, président de l'INAO, évoque l'histoire des signes de qualité, et estime qu'aujourd'hui il est nécessaire de concilier tradition et modernité. Dans la salle Jean-Luc Capes, en homme de terrain, craint de nouvelles contraintes et estime qu'avant d'en instaurer de nouvelles il serait bon de dresser un rapport d'étape. De son côté Pierre Pouget, directeur général de la SAFER Aquitaine-Atlantique, évoquera les pistes possibles en matière de foncier, mais pour Jean-Luc Capes il faut parler remembrement. Quoi qu'il en soit, selon Jean-Pierre Pargade, président du Crédit Agricole, "il est possible de trouver des formules capables de répondre aux problèmes posés". Dominique Graciet, président de la chambre régionale, estime pour sa part nécessaire "de dénichiser" l'agriculture et de faire en sorte "que tous les wagons suivent la locomotive". Quant à Jean-Pierre Raynaud, vice-président du Conseil Régional d'Aquitaine, il approuve ce plan stratégique à l'avènement duquel il a d'ailleurs participé. Enfin, le préfet de Région Dominique Schmitt, se félicite de ce projet "qui améliore la lisibilité et permet de dépasser les situations de blocage". Il fait part aussi de son intention de créer, face aux problèmes fonciers girondins, un ETPF (Etablissement Public Foncier) d'Etat. Enfin il apporte de bonnes nouvelles aux agriculteurs à propos de l'eau: l'Agence Adour-Garonne participera à hauteur de 70% au financement des ressources en eau, et certaines rivières seront gérées comme naguère en fonction des débits. Dominique Schmitt a appelé la profession à accepter le "compromis....
Mercredi 24 Novembre 2010

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