La chambre d'agriculture ALPC:forces et faiblesses de la grandeur


Maintien des soutiens, adaptation du plan aquitain, innovation, au rang des priorités en Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes. Mais les anciennes démarches "sud-ouest" ont du plomb dans l'aile


Un visuel ALPC. Dominique Graciet en filigrane (photomontage DR)
Un visuel ALPC. Dominique Graciet en filigrane (photomontage DR)
La nouvelle chambre régionale d'agriculture, presque aussi vite créée que la grande région ALPC (Aquitaine, Limousin, Poitou-Charentes) est aussi prompte à se mettre en ordre de marche. Les structures agricoles qui tiennent à conserver leurs sources de financement, vont peut-être plus vite que l'évolution des esprits sur le terrain. Mais pour le nouveau président de la chambre agricole ALPC Dominique Graciet, il n'y a pas lieu de s'interroger:les agriculteurs de ces régions ont, précédemment, donné une représentation majoritaire aux formations agricoles en place, lesquelles sont donc en droit de décider.
Il apparait ainsi que le nouveau "parlement" entend continuer sur la ligne de la cogestion déjà en cours avec Alain Rousset et l'ancienne Aquitaine. Et que son rôle essentiel sera le lobbying de façon à drainer des fonds vers les exploitations agricoles en mettant à contribution la grande région, ou le FEADER de Bruxelles. "On a au moins autant à attendre de l'Europe que de la France" a lancé Dominique Graciet au cours de sa rencontre des voeux à la presse, à Bordeaux. Il a aussi rappelé que les chambres d'agriculture avaient signé une convention avec l'ARF d'Alain Rousset qui fait des chambres régionales les interlocutrices privilégiées des régions.
  • VIGILANCE SUR LE BUDGET
Un rappel qui a ses raisons pour ce qui des soutiens. Car, déjà dans le passé, les régions n'aidaient pas l'agriculture au même niveau et de la même façon (sans que personne n'ait mis l'accent sur les distorsions de concurrence). Mais les grandes régions auront au moins le mérite d'égaliser au niveau de leur propre territoire (entre elles c'est à voir). Donc pour l'ALPC, selon Dominique Graciet, il faudra que la ligne budgétaire agricole atteigne 70 millions d'euros, pour que les agriculteurs aquitains (des 5 départements) puissent être aidés au même niveau. Car si l'on totalise les trois budgets agricoles des trois régions formant l'ALPC on arrive qu'à 56 millions. Il en faut donc 14 de plus. En cas de solution moyenne les Aquitains seraient perdants. Pendant la campagne Alain Rousset, comme Virginie Calmels, se seraient engagés à apporter le complément. Mais on sait ce que valent les promesses de campagne!

"On quitte une zone de confort"

Bien que seulement des vice-présidences aient été accordées à Poitou-Charentes et au Limousin, Dominique Graciet assure que la fusion s'est effectuée dans une bonne ambiance. Luc Servant (P. Ch) a d'ailleurs participé à la rencontre avec la presse. Mais qu'en sera-t-il de la proximité indispensable avec les agriculteurs, et de l'avenir de l'ancien projet aquitain avalisé par la Région précédente? Sur le premier point, le rôle des chambres départementales, dans le cadre d'une redistribution des rôles, sera essentiel. Mais il y aura aussi une nébuleuse de démarches de territoires qui demandera à agir sur le terrain et à être aidée. Aboutira-t-on à plus d'harmonisation des soutiens et à des d'économies? Des dispositions de gestion sont prévues.
  • PROJET AQUITAIN RELOOKE
Quant au projet agricole aquitain, conçu de longue date, avec quatre priorités, selon Dominique Graciet, "il devra être relooké ", mais pourra très bien être adopté au plan ALPC. La nouvelle chambre retient cependant comme sujet rassembleur, rejoignant ainsi les options chères à Alain Rousset, celui de "l'innovation". Le président ALPC ne sous estime pas cependant la difficulté qui s'annonce en matière de proximité, pas plus que le problème des distances. Ainsi une autre conférence de presse devait avoir lieu à Limoges. La vidéo-conférence -tout de même pas idéale sur le plan du contact- pourrait parfois être utilisée. Mais il reste que la grande région ne favorisera pas les progrés en matière d'information agricole. Son découpage ne correspond pas à celui des journaux quotidiens, ou agricoles. La presse internet naissante n'a pas, non plus, les moyens de tout suivre. Reste donc la communication "officielle"....
Par ailleurs des opérations sud-ouest frisent la panne. C'est le cas de la bannière sud-ouest, fruit de la collaboration Aquitaine- Midi Pyrénées. Interrogations aussi à propos de l'avenir de la présence sud-ouest en Chine, de l'IGP foie gras sud-ouest. "On quitte une zone de confort aquitain"a reconnu Dominique Graciet.
A signaler aussi un bras de fer-mais ce n'est pas le premier- qui est en cours entre Bordeaux-Expo et le Salon de l'agriculture "d'Aquitaine". Avec l'arrivée du Limousin (la race bovine était toutefois déjà présente) et de Poitou-Charentes, c'est une occasion de mettre en avant "la plus grande région agricole d'Europe". D'où un besoin de plus d'espace et de plus de financement. Mais la convention qui était en cours a été dénoncée par CEB. Dominique Graciet a menacé de déplacer la manifestation. Mais il ne faut sans doute pas trop y croire...
G.G.
Mardi 12 Janvier 2016

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