Par Gilbert Garrouty
La baisse de sept points des cotisations sociales des agriculteurs, et l'annonce, par Manuel Valls, d'une année blanche de cotisations "pour les revenus les plus faibles" sont de bonnes nouvelles pour la profession, mais elles font l'effet de cautère sur jambe de bois au regard de la difficulté du problème. Les agriculteurs le répètent depuis des semaines, ils veulent des prix, vivre du marché, et non pas d'aide ou d'exonérations. Ces mesures qui eussent dues être prises plus tôt ne sont pas de nature à apporter l'oxygène dont les exploitations on rapidement besoin. De plus, elles coûtent cher et n'atteignent pas le mal à sa racine. Il faut noter cependant que la grande distribution, souvent montrée du doigt, semble vouloir y mettre du sien afin d'éviter l'asphyxie des filières. Toutes les enseignes font part d' initiatives. Peut-être serait-il temps que l'on en profite pour construire de véritables relations contractuelles autour de l'origine France.
Mais tout cela ne gommera pas les conséquences profondes des politiques néfastes ou erronées, telles que la libéralisation de la PAC, l'abandon de la préférence communautaire, l'ouverture de l'Europe à la mondialisation, les sanctions européennes contre la Russie qui ont abouti à l'embargo russe.
Si on ne revient pas à des dispositions protectrices, si l'UE reste une passoire, l'agriculture française sera plus que jamais exposée aux tempêtes du marché mondial. D'autant que l'UE fidèle à son credo libéral s'apprête à la mettre en concurrence avec les immenses ranches et autres feedlots américains (voir Paysud). Il ne resterait alors en France guère qu'une agriculture de proximité, éventuellement avec quelques productions sous signes de qualité (si les Américains les tolèrent!) destinées aux classes aisées. Ce sont donc des montagnes qui seraient à déplacer. Qui en aurait le courage et la force?
Mais tout cela ne gommera pas les conséquences profondes des politiques néfastes ou erronées, telles que la libéralisation de la PAC, l'abandon de la préférence communautaire, l'ouverture de l'Europe à la mondialisation, les sanctions européennes contre la Russie qui ont abouti à l'embargo russe.
Si on ne revient pas à des dispositions protectrices, si l'UE reste une passoire, l'agriculture française sera plus que jamais exposée aux tempêtes du marché mondial. D'autant que l'UE fidèle à son credo libéral s'apprête à la mettre en concurrence avec les immenses ranches et autres feedlots américains (voir Paysud). Il ne resterait alors en France guère qu'une agriculture de proximité, éventuellement avec quelques productions sous signes de qualité (si les Américains les tolèrent!) destinées aux classes aisées. Ce sont donc des montagnes qui seraient à déplacer. Qui en aurait le courage et la force?