Copenhague: la bataille incertaine contre l'évolution du temps



Les tempêtes répétées:conséquence du changement climatique? (ph Paysud)
Les tempêtes répétées:conséquence du changement climatique? (ph Paysud)
Cent-quatre-vingt-douze pays se réunissent dès ce lundi dans la capitale danoise dans le cadre de la Convention des Nations Unies sur le changement climatique. Principal enjeu : limiter la hausse des températures à 2°C. Une fraction de seconde à l'échelle du temps planétaire, mais comme une éternité dans le calendrier des politiques...

Sur le constat, tous les dirigeants sont unanimes : si aucun n’agit, la capacité à s’adapter de nos sociétés est en péril. « La menace représentée par le changement climatique est grave, elle est urgente et elle grandit », rappelait avec force Barack Obama le 22 septembre dernier au siège de l’ONU, à New York. Un avertissement tel, que le président américain s’est vu contraint et forcé par la pression internationale (et notamment par le président français) d’assister à la clôture du sommet de Copenhague le 18 décembre, alors qu’il n’avait prévu qu’une simple escale le 9 décembre.

Toutefois, rien ne bouge vraiment. Pire, si le protocole de Kyoto engageait les pays signataires à diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), elles ont augmenté de 3,4 % par an depuis 2000. Pourtant, selon les recommandations de la communauté scientifique réunie dans le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), les engagements que doivent prendre les Etats sont clairs : il s’agit de réduire de 50 % les émissions mondiales de CO2 d’ici 2050 afin de limiter un réchauffement climatique de 2°C.


Désaccord entre deux blocs

Copenhague comme l’avènement d’un nouvel espoir ? En réalité, pas vraiment. Car outre quelques engagements pris avant le début du sommet (l’Union Européenne s’engage sur une diminution de 20 % de GES d’ici à 2020 par rapport à 1990 et les Etats-Unis à une réduction de 17 % d’ici 2020 par rapport à 2005), beaucoup crient au scandale quant au déséquilibre dans la répartition des efforts. Et déjà, une nouvelle séparation des blocs émerge, entre d’un côté les pays du Nord, incapables de maîtriser leurs émissions, et de l’autre les Pays du Sud, qui réclament des pays développés des objectifs de réduction plus ambitieux ainsi que des aides financières et un meilleur accès aux technologies vertes. A l’instar des nouveaux pays émergents comme l’Inde, qui assure qu'elle ne signera pas un accord contraignant sur des objectifs de réduction des émissions. Ou encore de l’Afrique du Sud, du Brésil et de la Chine (premier pollueur mondial, devant les Etats-Unis) qui ont déjà rejeté l’idée de fixer un pic d'émissions d'ici à 2020. Sans compter qu’au milieu se glissent les pays pétroliers et gaziers, comme la Russie, qui freinent les négociations et réclament un statut particulier.
C’est dire si le 18 décembre un traité semble difficilement envisageable. Mais un accord politique permettant de déboucher, l'an prochain, sur un véritable traité, est possible.


Dimanche 6 Décembre 2009

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