Les organisateurs de salons préfèrent la culture de l'optimisme au rappel des difficultés qui ont plutôt tendance à renforcer la frilosité du visiteur-consommateur. Mais, en ce second semestre 2010, on vit une situation aussi bien politique qu'économique qui n'autorise plus les responsables politiques, ou autres, à porter des oeillères. Ainsi le sénateur-Président du Conseil Général de la Gironde Philippe Madrelle n'a pas craint, au cours de la journée des maires girondins dans le cadre du Salon de l'Agriculture d'Aquitaine, de mettre une fois de plus les pieds dans le plat à propos des ressources financières des départements, et en particulier celui de la Gironde. Une fois de plus la réforme territoriale chère au gouvernement a été sa cible préférée.
Après la tournée des stands et quelques remises de récompenses sur le ring des animaux, Philippe Madrelle et les nombreux maires qui l'accompagnaient, se retrouvaient au cours d'une rencontre-débat sur "l'aménagement solidaire de la Gironde". Thème qui devait être suivi de la présentation de la campagne nationale des Porteurs d'eau" menée par l'association France Liberté.
Philippe Madrelle, dans son discours d'introduction, a souligné que les difficultés budgétaires "proviennent pour l'essentiel de trois grandes allocations spéciales dont la loi nous a donné la responsabilité: le Revenu de Solidarité Active (RSA), l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA) et la Prestation de Compensation du Handicap (PCH)". Le président du conseil général de la Gironde ne critique pas le bien-fondé de ces aides "mais conteste que le gouvernement insidieusement veuille les faire financer par l'impôt local". Ainsi, alors que le département de la Gironde a versé 290 millions d'euros de prestations en 2009, la dotation de compensation n'a été que de 170 millions d'euros.
Après la tournée des stands et quelques remises de récompenses sur le ring des animaux, Philippe Madrelle et les nombreux maires qui l'accompagnaient, se retrouvaient au cours d'une rencontre-débat sur "l'aménagement solidaire de la Gironde". Thème qui devait être suivi de la présentation de la campagne nationale des Porteurs d'eau" menée par l'association France Liberté.
Philippe Madrelle, dans son discours d'introduction, a souligné que les difficultés budgétaires "proviennent pour l'essentiel de trois grandes allocations spéciales dont la loi nous a donné la responsabilité: le Revenu de Solidarité Active (RSA), l'Allocation Personnalisée d'Autonomie (APA) et la Prestation de Compensation du Handicap (PCH)". Le président du conseil général de la Gironde ne critique pas le bien-fondé de ces aides "mais conteste que le gouvernement insidieusement veuille les faire financer par l'impôt local". Ainsi, alors que le département de la Gironde a versé 290 millions d'euros de prestations en 2009, la dotation de compensation n'a été que de 170 millions d'euros.
Au budget primitif 2011
Donc, pour Philippe Madrelle "c'est clair": "le financement de la solidarité nationale doit être pris en charge par le budget national et non par les budgets locaux" et il "attend des mesures fortes du gouvernement en ce sens". Selon lui ce transfert de financement compromet les budgets locaux, peut mettre en difficultés communes, entreprises, ou associations. Il a donc prévenu: "je n'entends pas financer les dépenses qui relèvent de la solidarité nationale par des prélèvements locaux (...)Je ne proposerai pas à l'Assemblée Départementale un budget primitif 2011 qui, en finançant les charges qui relèvent du budget de la solidarité nationale obérerait davantage les capacités de développement de la Gironde."
On notera aussi qu'au début de son intervention le président du conseil général s'était ému de l'article 35 du projet de réforme territoriale qui n'autorise les régions et les départements à intervenir qu'à titre "exceptionnel" dans le domaine de la culture. Il avait aussi cité une phrase du président du Conseil général de Haute-Loire pour qui cette affaire "n'est pas un combat droite-gauche, mais un combat des territoires contre un Etat central qui a voté des lois qu'il est incapable de financer".
On notera aussi qu'au début de son intervention le président du conseil général s'était ému de l'article 35 du projet de réforme territoriale qui n'autorise les régions et les départements à intervenir qu'à titre "exceptionnel" dans le domaine de la culture. Il avait aussi cité une phrase du président du Conseil général de Haute-Loire pour qui cette affaire "n'est pas un combat droite-gauche, mais un combat des territoires contre un Etat central qui a voté des lois qu'il est incapable de financer".