Une saturation quasi-permanente (Ph Paysud)
Il est toujours un moment où la réalité des faits ou des situations ramène les "politiques" à la raison. Mais lorsque cet instant vient on s'aperçoit que l'on a perdu beaucoup de temps. Ainsi en est-il du projet de grand contournement de Bordeaux qui, si on n'avait pas tergiversé, serait maintenant effectif et éviterait beaucoup de crise de nerfs aux "bouchonnés" quotidiens de la rocade. Ainsi Alain Juppé, après avoir fait machine arrière sur le sujet, vient-il maintenant d'y donner un coup d'accélérateur. Il a en effet déclaré en réunion de la CUB " qu'il faut rouvrir le dossier du grand contournement autoroutier face à l'incapacité à développer le fret ferroviaire". Cette relance surprise du projet vient dans le sillage de la ferme prise de position de la CRCI Aquitaine les jours derniers, laquelle a inscrit dans ses priorités le désengorgement routier de l'agglomération bordelaise. La voix du commerce compte pour le maire de Bordeaux! Le sénateur et président du conseil général de la Gironde, Philippe Madrelle, qui a toujours été favorable au projet semble à peine en croire ses oreilles. Il déclare en effet dans un communiqué:
Le commentaire de Philippe Madrelle- "J’accueille avec espoir mais aussi prudence le revirement exprimé par Alain JUPPE, en Conseil de CUB en faveur d’une relance du projet de Grand contournement routier de l’agglomération bordelaise. Je porte ce projet politiquement depuis la fin des années 80, non pas par amour immodéré de la route mais par nécessité pour de très nombreux girondins dont la congestion automobile de l’agglomération bordelaise dégrade chaque jour un peu plus les conditions de vie en même temps qu’elle transforme notre ville en usine de CO2. Alain JUPPE et moi-même avions conclu en mai 2004 un accord sur les grandes infrastructures par lequel le Conseil Général finançait le pont levant Lucien Faure en contrepartie du soutien politique d’Alain JUPPE, alors député maire, président de la CUB, à un projet de contournement de l’agglomération bordelaise. Pour courtiser l’électorat écologiste, Alain JUPPE a fait volte-face en 2006, entraînant la renonciation du Gouvernement à ce projet. A quelques mois d’une élection présidentielle, et face à un mécontentement légitime et grandissant des contribuables girondins et bordelais, on peut s’interroger aujourd’hui sur la sincérité de ce nouveau changement de cap d’Alain JUPPE. S’il devait se confirmer, je l’accueillerais avec enthousiasme en lui demandant de mettre tout en œuvre pour accélérer ce dossier en regard du retard pris par ses propres atermoiements passés. Le premier acte concret doit consister pour le Gouvernement à introduire dans le débat parlementaire en cours sur le Schéma National des Infrastructures Terrestres qui engage l’Etat à échéance de 2030, un amendement permettant d’inscrire dans ce schéma le projet de grand contournement de l’agglomération bordelaise. »
Le lièvre est soulevé et l'affaire à suivre...
GG
A lire aussi:Laurent Courbu: "un bol d'air"
Le commentaire de Philippe Madrelle- "J’accueille avec espoir mais aussi prudence le revirement exprimé par Alain JUPPE, en Conseil de CUB en faveur d’une relance du projet de Grand contournement routier de l’agglomération bordelaise. Je porte ce projet politiquement depuis la fin des années 80, non pas par amour immodéré de la route mais par nécessité pour de très nombreux girondins dont la congestion automobile de l’agglomération bordelaise dégrade chaque jour un peu plus les conditions de vie en même temps qu’elle transforme notre ville en usine de CO2. Alain JUPPE et moi-même avions conclu en mai 2004 un accord sur les grandes infrastructures par lequel le Conseil Général finançait le pont levant Lucien Faure en contrepartie du soutien politique d’Alain JUPPE, alors député maire, président de la CUB, à un projet de contournement de l’agglomération bordelaise. Pour courtiser l’électorat écologiste, Alain JUPPE a fait volte-face en 2006, entraînant la renonciation du Gouvernement à ce projet. A quelques mois d’une élection présidentielle, et face à un mécontentement légitime et grandissant des contribuables girondins et bordelais, on peut s’interroger aujourd’hui sur la sincérité de ce nouveau changement de cap d’Alain JUPPE. S’il devait se confirmer, je l’accueillerais avec enthousiasme en lui demandant de mettre tout en œuvre pour accélérer ce dossier en regard du retard pris par ses propres atermoiements passés. Le premier acte concret doit consister pour le Gouvernement à introduire dans le débat parlementaire en cours sur le Schéma National des Infrastructures Terrestres qui engage l’Etat à échéance de 2030, un amendement permettant d’inscrire dans ce schéma le projet de grand contournement de l’agglomération bordelaise. »
Le lièvre est soulevé et l'affaire à suivre...
GG
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