Veille sanitaire en Aquitaine: les leçons des infections à l'Escherichia coli de Bègles


L'administration sanitaire à fait le point six mois après cet incident sanitaire. Le fenugrec bio égyptien toujours en cause


Le "repas de Bègles" a été reconstitué (extrait du bulletin BVS)
Le "repas de Bègles" a été reconstitué (extrait du bulletin BVS)
L'Escherichia coli 0104:H4 a été la vedette incontournable ce cette 2e Journée de Veille Sanitaire en Aquitaine organisée à Artigues-près-Bordeaux, laquelle réunissait les acteurs des administrations de la Santé (INVS,ARS) et des éminences médicales. Mais cette bactérie qui paraît trouver un étonnant terrain favorable en Egypte avait aussi des concurrents, moins dangereux sans doute, mais tout de même préoccupants, tels les streptocoques (encore que...) , les chenilles processionnaires, ou et même les punaises de lit. Ces dernières se répandent dans les alcôves, et leur prolifération semble difficile ou impossible à enrayer. Dans une région ou les pins occupent une grande place, les chenilles trouvent elles-aussi un espace favorable, peut-être avec le soutien du réchauffement climatique. Or, leurs poils peuvent présenter des dangers pour les humains. Sur ce chapitre on regrettera que la médecine vétérinaire n'ait pu apporter son point de vue sur la question, les chiens étant par exemple très exposés à ce parasite. Ce qui, au demeurant fait ressortir les problèmes "d'interface" qui demeurent encore en dépit des progrès déjà effectués en la matière. Pour en revenir aux chenilles, on sait les détruire certes, mais comment faire sans utiliser insecticides que la société récuse?
L'administration de la santé a eu aussi à gérer récemment des situations exceptionnelles: des gastro-entérites provoquées par l'eau du robinet ( une station d'épuration, des rejets viticoles en cause), et l'hospitalisation de patientes ayant subi de la chirurgie plastique. Dans les deux cas les causes on pu être identifiées. Pour pour ce qui concerne celui de l'eau, on aura noté que le gestionnaire de réseau sait se retourner vers l'administration pour déterminer l'origine du problème... Or, personnel, temps de travail, laboratoires ont un coût... Pour le cas de la chirurgie esthétique, les recherches ont montré que l'origine des streptocoques pouvait provenir de deux professionnels de la santé, dont le chirurgien lui-même. D'où les recommandations de rigueur en matière de port de masques et de gants.

Comme en Allemagne

Interventions et table ronde ont permis de procéder à une utile rétrospective sur l'évènement Escherichia coli 0104:H4, survenu à Bègles en juin de cette année, aussi bien sous l'angle médical que pour ce qui est de l'impact et du traitement médiatique d'un dossier qui survenait parallèlement au grand nombre de cas constatés en Allemagne. Les échanges et contacts entre les spécialistes français et allemands évoqués par le professeur Christian Combes -qui a aussi levé le voile sut le traitement innovant employé- furent d'ailleurs précieux. En Gironde il n'y eut pas de décès imputable à cet agent, celui qui fut dans premier temps annoncé, étant attribué à d'autres causes. Aujourd'hui l'administration médicale constate que l'épidémie a concerné au total 26 personnes, dont 12 confirmées "STEC 0104".
L'Institut de Veille Sanitaire et l'ARS (Agence Régionale de la Santé Aquitaine) notent que "les graines germées de fenugrec bio consommées lors d'une journée portes ouvertes d'un centre de loisirs de la ville de Bègles, le 8 juin, ont été identifiées comme étant à l'origine de l'épidémie. Cette épidémie partage les mêmes caractéristiques épidémiologiques, clinique, et microbiologiques que celle survenue en Allemagne (....). Bien que les analyses de graines n'aient pas retrouvé de STEC 0104:H4, l'enquête de traçabilité a mis en évidence un lot de graine de fenugrec importées du même producteur égyptien comme source contamination commune..."
Il semble donc que l'on ne dispose pas de la preuve flagrante de la culpabilité du produit. En tout cas, cela fait ressortir les difficultés de la communication sur de tels sujets. On se souvient comment les Allemands mirent injustement en cause le concombre, lequel a encore du mal à s'en remettre. En tout cas -et c'est ce qui ressort du tour d'horizon de Véronique Séguy, chargée de la communication de l'ARS- la règle est bien l'information du public et la transparence.
Reste qu'il faut prier le ciel qu'en dépit des risques qui persistent, on n'ait pas, un jour, comme en Allemagne 4000 malades sur les bras...
G.G.

Jeudi 8 Décembre 2011

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